L’exclusion

Ces dernières semaines, dû à une annonce plutôt inattendue de la Fédération des Femmes du Québec, on a eu droit à un débat bizarre sur le port du voile dans la fonction publique. Au départ, les opposants à la position de la FFQ se faisaient nombreux et plusieurs avançait un argument étrange voulant que le voile soit un symbole d'oppression de la femme et qu'il devrait être interdit.

Donc, selon ces personnes, il faut interdire à certaines femmes musulmanes le port du foulard car nous (et non pas elles) jugeons qu'il les place dans une position de soumission aux hommes. C'est complètement ridicule. Je comprends l'idée d'un symbole mais lorsque quelqu'un est opprimé, ce n'est pas à la victime qu'il faut enlever des libertés mais au tortionnaire. Si des hommes forcent leur autorité sur leurs femmes et leurs filles, c'est sur eux qu'il faut agir et sévir.

Ceci dit, toute cette histoire vient de la question de l'interdiction de porter le voile dans la fonction publique et, en cela je crois qu'il faut mettre des balises. Le voile est un signe religieux qui démontre un certain niveau de dévotion de la part de la personne qui le porte. Ceci pourrait offenser certaines personnes qui voient la représentation de toute religion autre que la leur comme un affront. Oui, en tant que société ouverte et tolérante, notre gouvernement se doit de servir ces gens dans un environnement plaisant (pour eux) car il s'agit du gouvernement de tous les Québécois. Dans cette optique je crois que nous pourrions interdire les objets religieux ou contentieux pour ceux qui doivent travailler avec le publique.

Nous vivons dans une société ouverte. En fait cette ouverture fait partie même de notre identité et tout mouvement se dirigeant visant à enlever des choix aux citoyens devrait être perçu comme une attaque contre la Nation Québécoise.